Apt, la belle de Provence

Apt, la belle de Provence

Localisation : Vaucluse
Y aller :
En voiture : En voiture : à 50 km à l'est d'Avignon, sur la N100 en direction de Forcalquier (26km).
Office du tourisme :
20, av Philippe de Girard, 84400 Apt
Tél. 04 90 74 03 18

Site : Office du tourisme d'Apt


Au cœur du Luberon et du Parc naturel régional, la ville d'Apt est entourée de champs de lavande, de cerisiers, de vignes et de nombreuses carrières d'ocre. Perchée à 230 m d'altitude, elle offre un festival de couleurs et de parfums.


Historique
Le site d'Apt est occupé dès les temps préhistoriques, mais ce sont les Romains qui y ont, par la Via Domitia, développé la civilisation. Les caves antiques et les vestiges du théâtre et de la villa gallo-romaine témoignent de cette occupation. A cette époque, Apt devient une petite cité assez importante. La colonie romaine, appelée "Apta Julia", sera progressivement ruinée par les courants d'invasions. Le site fut alors abandonné et les édifices publics furent incendiés sans jamais être reconstruits. La ville reprend seulement ses forces à partir du Xème siècle. Le pouvoir local et communal devient très puissant dès le XIIIème siècle, malgré le siège et le pillage de la ville par les armées de Turenne. Mais suite à l'annexion de la Provence à la maison d'Anjou et au pouvoir royal, Apt retrouve finalement une stabilité politique.

Des murailles, des tours et des fontaines
A partir du Moyen-Age et jusqu'en 1853, de nombreux remparts et 21 tours entouraient la cité. La tour dite de l'Hôpital, coiffée de mâchicoulis, passe pour être le plus ancien vestige. A l'est de la ville, la tour de Saignon mérite également le déplacement. En suivant la rue Saint-Pierre et la rue des Marchands vers l'ouest, le visiteur est en fait sur les traces de l'ancien "decumanus", la voie qui menait au forum romain. Sur la place Jaurès, située en contre-bas, un mur romain est d'ailleurs visible. Une partie de l'Hôtel de ville et la Préfecture occupent aujourd'hui le Palais de l'Evêché, l'un des plus beaux palais épiscopal de la Provence chrétienne, daté du XVIIIème siècle. Au fil des rues, des maisons construites entre le XVIème et le XVIIIème siècles et des boutiques anciennes révèlent toute la richesse de la vieille ville. Environ 18 fontaines et quelques très beaux cadrans solaires valent aussi le détour. La plupart des maisons et des ruelles sont dotées de panneaux indiquant les points importants du patrimoine local à ne pas manquer.

La cité aux vingt-cinq chapelles
La religion, jusqu'au XIXème siècle, a été la préoccupation essentielle de la vie provençale. La cité a compté jusqu'à 25 chapelles. La cathédrale Saint-Anne, élevée en 1050, a été transformée à plusieurs reprises au XIIème, au XIVème et surtout au XVIIème siècles. D'après les historiens, elle fut tout d'abord le premier lieu de rencontre des chrétiens au IIIème et au IVème siècles. La salle du trésor abrite le voile de Saint-Anne, étoffe ramenée de Damiette par les Croisés. L'autel en marbre blanc est daté du XIIème siècle. Les structures souterraines étant bien conservées, une cippe romaine (une demi-colonne sans chapiteau qui servait de borne ou de monument funéraire) du IIIème siècle est considérée comme étant le premier autel. Sainte-Anne possède également un très beau mobilier dont la pièce maîtresse est le sarcophage du IVème siècle orné sur les quatre faces qui sert de pierre d'autel dans la Chapelle Saint-Vincent.

Capitale mondiale du fruit confit
Les ressources naturelles du pays ont permis de développer l'artisanat local : la célèbre faïence fine d'Apt, les pigments naturels, les ocres, ainsi que les fameux fruits confits.Au commencement purement artisanale, la fabrication de fruits confits compte aujourd'hui 12 usines produisant par centaines de tonnes et exportant dans le monde entier. Les peuples de l'Antiquité confisaient avec du miel. Mais, grâce aux Croisades, le sucre fut apporté en Europe. En Italie, le confisage était très répandu. Aussi, il est probable que lors de l'établissement des papes en Avignon, les Italiens aient exporté leur technique. Au cours des siècles, Apt assied sa réputation de ville des bonbons et reste à la première place de la confiserie noble des fruits au naturel. Anne d'Autriche, en pèlerinage à Apt en 1660, se voit offrir : " 6 livres de confitures sèches, 4 livres de dragées, et 3 livres et demi d'anis enrobé de sucre ". Au XIXème siècle, Eugène Seymard édite son "Histoire de la confiserie aptésienne".

Aux alentours
Situé à 4 km, le rocher de Saignon est d'un accès facile. Son sommet offre un panorama superbe est sur la plaine et les montagnes du Luberon. Par ailleurs, le village de Gargas, à 5 km d'Apt, reste le seul village du Vaucluse à posséder des carrières d'ocre encore en exploitation. Gargas fait partie de la "Route de l'Ocre" et certaines carrières sont ouvertes à la visite.


La Cathédrale Sainte-Anne :
Ouverte tous les jours (sauf lundi et dimanche après-midi) de 9h à 11h et de 16 h 30 à 18 h 30. Visites guidées en juillet et août.

Trésor de l'ancienne cathédrale :
Tél : 04 90 74 36 60
sur rendez-vous.

Musée d'archéologie :
27, rue de l'Amphitéâtre
Tél. 04 90 74 00 34 (mairie)
Fermé le mardi et le dimanche.

Musée de Paléontologie :
Place Jean Jaurès - Maison du Parc du Lubéron
Tél. 04 90 04 42 00
Fermé le dimanche.

La Route de l'Ocre : pour visiter d' une carrière d'ocre se renseigner auprès de la Mairie de Gargas : info@ville-gargas.fr ou 04.90.74.53.76