Poésie
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Poésie
Par Le Chevalier De Racan (Honorat de Bueil) (1589-1670)
Ô bien-heureux celuy qui prit dès son printemps
La vertu pour objet de ses premieres flâmes,
Et qui n'a point hanté les forts esprits du temps,
Dont la contagion perd les corps et les âmes!
Ils disent que le sort regne seul dans les cieux,
Que les foudres sur nous tombent à l'avanture;
Ils disent que la crainte est mere des faux-dieux,
Et n'en connoissent point d'autre que la nature.
Ce poison des esprits corrompt toute ma cour,
Et l'ame dont la foy n'en est point pervertie
Avecque l'eternel s'entretient nuit et jour,
Et rend grace aux bontez qui l'en ont garantie.
Tel qu'on voit sur le Nil, loin des vents inconstans,
L'arbre dont la grandeur nous plaist et nous etonne,
De qui l'ombrage épais réjoüit le printemps,
Et dont les fruits sans nombre enrichissent l'automne :
Aux injures de l'air il n'est point exposé;
Son tronc est venerable en la coste voisine,
Et, par les pures eaux dont il est arrosé,
Produit des rejettons dignes de sa racine.
Ainsi l'homme qui fuit l'abord des medisans
Et chemine en la voye où le seigneur l'adresse,
De l'honneur qu'il acquiert en l'avril de ses ans,
A pour sa recompense une heureuse vieillesse.
Il met son assurance en la divinité;
Il luy fait de son coeur son offrande et son temple,
Et sa vertu renaist en sa posterité
Par sa saine doctrine et par son bon exemple.
Mais tout l'heur des mechans, leur gloire et leurs plaisirs,
S'envolent comme font les sables des rivages,
Qui servent de jouët à ces jeunes zephirs
Qui ne sont point encore employez aux orages.
De ces coeurs endurcis les cris sont superflus.
Dieu rendra leurs langueurs sans fin et sans pareilles;
Leurs pleurs et leurs soûpirs ne le toucheront plus :
Sa justice est pour eux sans yeux et sans oreilles.
La vertu pour objet de ses premieres flâmes,
Et qui n'a point hanté les forts esprits du temps,
Dont la contagion perd les corps et les âmes!
Ils disent que le sort regne seul dans les cieux,
Que les foudres sur nous tombent à l'avanture;
Ils disent que la crainte est mere des faux-dieux,
Et n'en connoissent point d'autre que la nature.
Ce poison des esprits corrompt toute ma cour,
Et l'ame dont la foy n'en est point pervertie
Avecque l'eternel s'entretient nuit et jour,
Et rend grace aux bontez qui l'en ont garantie.
Tel qu'on voit sur le Nil, loin des vents inconstans,
L'arbre dont la grandeur nous plaist et nous etonne,
De qui l'ombrage épais réjoüit le printemps,
Et dont les fruits sans nombre enrichissent l'automne :
Aux injures de l'air il n'est point exposé;
Son tronc est venerable en la coste voisine,
Et, par les pures eaux dont il est arrosé,
Produit des rejettons dignes de sa racine.
Ainsi l'homme qui fuit l'abord des medisans
Et chemine en la voye où le seigneur l'adresse,
De l'honneur qu'il acquiert en l'avril de ses ans,
A pour sa recompense une heureuse vieillesse.
Il met son assurance en la divinité;
Il luy fait de son coeur son offrande et son temple,
Et sa vertu renaist en sa posterité
Par sa saine doctrine et par son bon exemple.
Mais tout l'heur des mechans, leur gloire et leurs plaisirs,
S'envolent comme font les sables des rivages,
Qui servent de jouët à ces jeunes zephirs
Qui ne sont point encore employez aux orages.
De ces coeurs endurcis les cris sont superflus.
Dieu rendra leurs langueurs sans fin et sans pareilles;
Leurs pleurs et leurs soûpirs ne le toucheront plus :
Sa justice est pour eux sans yeux et sans oreilles.
crodan00- Nombre de messages : 22306
Age : 72
Localisation : Soings en sologne
Emploi : sans (handicapé)
Loisirs : jeux,ordinateur
Date d'inscription : 12/01/2007
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Re: Poésie
Toi, dans un samedi d'automne;
Avec un simple baiser à conquis mon coeur,
A changer ma vie d'un ton monotone,
Et me fais vivre le bonheur!
Aujourd'hui, malgré les interdits,
Et le distance "Je t'aime"
Je rêve, avec toi de faire ma vie,
Et comme pour Quasimodo être ta bohème!
Le matin, je pense à toi,
Et toute la journée, j'ai envie d'être dans tes bras
Mes pensées et mon coeur sont à toi,
Ma vie ne rime à rien sans tes bras!
Depuis, que tu es entré dans ma vie,
Tu me fais découvrir la vie en rose,
Et à fait renaître mes rêves et mes envies
Mon coeur devant toi, est en pause.
Tu m'es plus précieux que l'or,
Je te veux pour l'éternité.
Je t'aime, je t'adore,
Et me comble de ta gentillesse et ta beauté.
Avec un simple baiser à conquis mon coeur,
A changer ma vie d'un ton monotone,
Et me fais vivre le bonheur!
Aujourd'hui, malgré les interdits,
Et le distance "Je t'aime"
Je rêve, avec toi de faire ma vie,
Et comme pour Quasimodo être ta bohème!
Le matin, je pense à toi,
Et toute la journée, j'ai envie d'être dans tes bras
Mes pensées et mon coeur sont à toi,
Ma vie ne rime à rien sans tes bras!
Depuis, que tu es entré dans ma vie,
Tu me fais découvrir la vie en rose,
Et à fait renaître mes rêves et mes envies
Mon coeur devant toi, est en pause.
Tu m'es plus précieux que l'or,
Je te veux pour l'éternité.
Je t'aime, je t'adore,
Et me comble de ta gentillesse et ta beauté.
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Re: Poésie
Charles Beltjens(1832-1890)
Le Condor Captif. (1870)
C’était le premier Mai, dans le Jardin des Plantes.
Le matin parfumé riait, frais et vermeil;
Son doux souffle courait sous les feuilles tremblantes,
Comme un soupir d’enfant sortant de son sommeil.
La rosée et le jour éclataient en féeries;
Chaque fleur, tout brin d’herbe avait son diamant,
Et, comme un vaste écrin semé de pierreries,
Tout l’enclos scintillait dans l’or du firmament.
Les arbres secouaient la nocturne paresse,
De chaleur lumineuse heureux de s’imprégner;
Le ciel bleu n’était plus qu’une immense caresse
Où la terre éblouie aimait à se baigner.
Les jets d’eau murmurants en gerbes prismatiques
Au soleil s’élançaient plus luisants que l’acier,
Accompagnés du choeur des oiseaux aquatiques,
Ou des rugissements lointains d’un carnassier.
Tout au loin, sous l’azur, la cité dont le faîte
En un brouillard doré nageait confusément,
Ruche énorme, aux splendeurs de la nature en fête
Mêlait son éternel et sourd bourdonnement.
La verdure, les fleurs, les bois, dans la lumière
Qui leur versait à flots joie et vitalité,
Aussi frais, aussi purs qu’à l’aurore première,
S’enivraient de jeunesse et d’immortalité.
C’était un de ces jours où tout chagrin morose
En espoir s’évapore aux rayons du printemps;
Où le vieillard lui-même, à l’odeur de la rose,
Se rappelle, charmé ses rêves de vingt ans.
J’errais seul, au hasard, sous les branches fleuries,
Le coeur de molle extase et d’oubli pénétré,
La pensée éperdue en vagues rêveries,
Quand j’entendis soudain un cri désespéré,
Un de ces cris d’angoisse, alarme épouvantable
D’un être qui succombe au bout de tous ses voeux,
Dont l’accent se prolonge en écho lamentable,
Et d’horreur aux passants fait dresser les cheveux.
La chanson des oiseaux qui vibrait gaie et vive,
Suspendue à l’instant, s’éteignit par degrés,
Comme dans un banquet, où se meurt un convive,
Se taisent tout-à-coup les rieurs effarés.
Les sinistres appels de cette voix mourante
Retentissaient au loin, d’autres appels suivis;
De l’endroit, d’où partait leur clameur déchirante,
Je m’étais vivement approché, quand je vis,
Dans sa cage de fer, grande et triste figure,
Le Condor qui cherchait à fuir de sa prison :
Les barreaux avaient peur de sa vaste envergure;
On eût dit l’ouragan qui monte à l’horizon;
Et l’on croyait ouïr, à sa voix sibylline,
Comme aux jours disparus des chevaliers errants,
Un de ces étrangers, debout sur la colline,
Qui prédisaient la chute ou la mort des tyrans.
Accourue en tumulte, une foule grotesque
De niais radieux, de badauds aux fronts plats,
Autour de l’animal tragique et gigantesque,
Hurlait, gesticulait ou riait aux éclats.
Quelques rares passants à ce navrant spectacle
Assistaient d’un air triste, et, plaignant avec moi
Le courage du fort brisé contre l’obstacle,
Sentaient pour le captif un douloureux émoi.
Avec son manteau fauve aux reflets de ténèbres,
Ses yeux bruns qui dardaient un rayon fulgurant,
Et le frémissement de ses ailes funèbres
Qu’il secouait pareil au Phénix expirant.
Devant mes yeux encor, -des spectateurs honnie, -
Revit son imposante et sombre majesté,
Jetant aux quatre vents son hymne d’agonie,
Dont l’écho pour jamais dans mon coeur est resté.
Sous les vibrations de ses ailes puissantes
La poussière à ses pieds volait en tourbillons,
Les arbustes courbaient leurs tiges frémissantes,
Comme au souffle du vent les blés dans les sillons.
On voyait se crisper ses serres convulsives
Par la fièvre gonflant les muscles de son cou;
Son perchoir monstrueux et les barres massives
De son cachot tremblaient et craquaient; -tout-à-coup,
Dans un cri formidable, il s’éleva, terrible,
Comme s’il eût tenté d’en briser le plafond;
Sa tête alla frapper la barrière inflexible
Et, poussant un long râle, il tomba sur le fond.
Tel qu’un ange déchu, les ailes pantelantes,
Le colossal oiseau gisait silencieux;
Par moment, relevé sur ses jambes tremblantes,
Il geignait tristement, en regardant les cieux.
Comme je contemplais, prosterné sur la pierre,
Le superbe lutteur vaincu, mort à moitié,
Une larme furtive humecta ma paupière,
Et mon coeur attendri déborda de pitié.
Te voilà donc, lui dis-je, ô toi que la nature
Fit sortir de ses mains si puissant et si beau,
Dans ta fière jeunesse, à la noble stature,
Enseveli vivant dans ce morne tombeau!
Oh! sur ces monts lointains dont la neige éternelle
Couronne les sommets de sa blanche épaisseur,
Où, guettant son absence, à l’aile maternelle,
Pour te mettre à l’encan, t’a ravi le chasseur;
Parmi les pics altiers des vastes Cordillères
Que le ciel, s’il croulait, choisirait pour soutien,
Là-haut, là-haut, bien loin de ces tristes volières,
Quels beaux jours t’attendaient, quel sort était le tien!
Enfant de ces hauts lieux gardés par le tonnerre,
Dans leur splendide horreur grandir en liberté,
Jusqu’au jour où leur cime, intronisant ton aire,
À son tour aurait vu régner ta puberté;
Le matin, quand le sud de sa croix triomphale
Éteint devant le jour son grand phare étoilé,
T’éveiller en sursaut, et, voyant la rafale
T’entr’ouvrir l’infini par le brouillard voilé,
Avec ta jeune épouse escalader les nues,
Et, couple titanique et souverain des airs,
Des sauvages pampas sondant les avenues,
De leurs monstres hideux nettoyer ces déserts;
Des hauteurs du Pérou que le soleil calcine,
À midi, de l’espace aller fier conquérant,
Aux flots du Niagara rafraîchir ta poitrine
Et regagner ton gîte avant le jour mourant :
Essuyer sur les rocs de ces hautains parages
Ton grand bec satisfait de son royal festin,
Et t’endormir le soir au dessus des orages,
Bercé par l’aquilon, c’était là ton destin!
De ta force à présent, sous cette grille immonde,
La fierté se consume en impuissant chagrin,
Et ton vol qui sans peine eût fait le tour du monde
Un cercle de vingt pieds comme un étau l’étreint.
D’une riche pâture on a beau dans ta geôle
Régaler ton royal appétit; vainement
Comme un enfant chéri le soleil te cajole :
Veuf de ta liberté, tu languis tristement.
Mais quand vient la saison où la suave haleine
Du jeune Avril s’épand dans l’azur attiédi,
Où la sérénité de l’atmosphère est pleine
Des magiques parfums qui montent du Midi;
Qu’un navire parti de ces brillants rivages
Dans quelque port voisin vienne abriter ses mâts,
Balançant les trésors, les fruits, les fleurs sauvages
Et les bois odorants de ces heureux climats,
Et qu’un souffle enjoué de la brise marine,
À travers les barreaux de ce cachot fatal,
Aux premiers feux du jour apporte à ta narine
L’arôme inquiétant venu du sol natal,
C’en est fait; que le joug endorme un coeur vulgaire!
Le sang qui parle en toi regimbe sous l’affront;
Tu tressailles pareil au grand cheval de guerre,
Quand de son écurie il entend le clairon.
Le grandiose aspect de tes Andes sublimes,
Où parmi les volcans sont couchés tes aïeux,
Où ta mère, nichée au bord des noirs abîmes,
Couva tes premiers jours, surgit devant tes yeux;
Et ton oreille entend, livrant en longs tonnerres
Leur hymne pindarique aux grands vents orageux,
La cataracte énorme et les bois centenaires
Qui de ta belle enfance accompagnaient les jeux!
Une immense espérance allume ta prunelle;
Un long frisson d’amour parcourt ton dos nerveux;
C’est le mal du pays qui soulève ton aile,
Et vers ton cher Pérou tu sens aller tes voeux!
Le pays, le pays! dans ta cage accablante,
Fou de joie et d’horreur, c’est lui seul que tu vois!
Chaque souffle du vent à ta fièvre brûlante
En apporte de loin les parfums et les voix!
Tu voudrais les revoir ces régions lointaines;
Tu dis au vent qui passe : accours et viens m’ouvrir!
Tu voudrais boire encore aux anciennes fontaines,
Il te faut retourner au pays ou mourir!
Si ton geôlier voulait; à ton vol athlétique
Si de ton noir cachot les froids barreaux s’ouvraient,
En un jour ton élan franchirait l’Atlantique,
Au coucher du soleil les tiens te reverraient.
La destinée, hélas! autrement en décide;
Ce qui te reste à faire, infortuné géant,
C’est de te résigner et d’attendre, placide,
Que la mort te délivre et te jette au néant!
Aujourd’hui te voilà, les deux ailes brisées,
De ton stérile effort stupide, anéanti,
Pauvre grandeur déchue au milieu des risées
D’un peuple applaudissant le sort qui t’a menti.
Demain tu renaîtras de ta chute et, paisible,
Sur ce morne perchoir, pour y souffrir encor,
Tu reviendras, pareil au perroquet risible,
Empereur d’un théâtre où tu sers de décor!
Pour ton malheur du moins le poète a des larmes;
Je reconnais en toi, noble oiseau que je plains,
Un symbole effrayant des pleurs et des alarmes
Dont, sous le poids du sort, nos propres coeurs sont pleins.
Nous aussi, nous mortels qu’une aveugle sagesse,
Sans autre espoir, condamne aux terrestres séjours,
En nous disant : vivez, usez avec largesse
De l’heure qui s’enfuit, -d’où vient que certains jours,
Entourés de plaisirs et de bouches rieuses,
À travers les refrains des plus folles chansons,
Nous entendons des bruits d’ailes mystérieuses
Dont notre chair frémit et dont nous pâlissons?
Quand même autour de nous la vie en fleurs foisonne,
D’où nous vient ce dégoût, cet incurable ennui?
Et quel est ce beffroi qui dans nos seins résonne,
Plus triste et plus profond que la voix de minuit,
Pareil à ces accords qu’avec de sourds murmures
Exhale au vent du soir longeant les noirs coteaux,
Dans la salle déserte où pendent les armures,
La harpe ossianique au fond des vieux châteaux?
Quand du bal rayonnant le magique vertige
Devant nous se pavane aux sons des instruments,
Quand l’essaim gracieux de cent beautés voltige,
Et que le vin déborde aux verres écumants;
Quand tout nous dit : amour, gloire, beauté, fortune,
Quand la joie ensorcelle à la fois tous nos sens,
Quel est ce trouble-fête à la voix importune
Qui gâte nos concerts de ses mornes accents?
Pourquoi ces pleurs soudains, ces pleurs de nostalgie,
Mêlant leur amertume à nos bonheurs humains,
Et qui font au milieu de la folâtre orgie
La coupe de l’ivresse échapper de nos mains?
C’est qu’un instinct sublime au fond de nous sommeille,
Taciturne, immobile, aussi longtemps qu’il dort,
Mais qu’un choc imprévu subitement réveille,
Et fait crier d’horreur, semblable à ce Condor.
Que faut-il? C’est la nuit, une fleur dont la brise
Nous apporte en fuyant le triste et doux parfum,
Invisible cercueil où, d’une aile surprise,
Ressuscite un amour depuis longtemps défunt...
C’est la flûte du pâtre assis dans la vallée,
Évoquant par ses airs nos jours d’adolescent,
Cher printemps dont la fleur au vent s’en est allée,
Sans retour en allée au gouffre où tout descend!
C’est une mélodie, une strophe éplorée,
Où du coeur amoureux chantent les doux frissons,
Qu’autrefois nous disait une bouche adorée,
Qui n’a plus de sourire et n’a plus de chansons.
C’est l’angelus lointain couvrant de ses volées
Les feux du jour mourant sur les coteaux flétris,
Lorsque le soir soupire autour des mausolées,
Où sont couchés les morts que nous avons chéris.
C’est dans le port, auprès du navire qui fume.
Le signal précédant les suprêmes saluts;
C’est le steamer qui fuit, emportant dans la brume
Des amis que peut-être on ne reverra plus.
C’est le cri des oiseaux de passage en automne,
Quand l’hiver est prochain, partant vers d’autres cieux,
Cri puissant qui soulève en nos seins qu’il étonne
Un retentissement d’échos mystérieux!
C’est toute joie, hélas! d’une ombre en deuil suivie;
Tout ce qui brille un jour et meurt en ce bas lieu;
C’est tout ce que l’on aime un instant dans la vie,
Qu’on voudrait retenir et qui nous dit adieu!
Aux palais d’Orient c’est la voix des prophètes
Qui sortent du sérail, le coeur épouvanté,
Criant de leur terrasse aux gardes stupéfaites :
Vanité, vanité, tout n’est que vanité!
Alors, à notre tour, d’une âpre inquiétude
L’assaut vient nous saisir, poignant comme un remord,
Nous entendons passer dans notre solitude
Une effroyable voix plus triste que la mort.
Que veux-tu, que veux-tu, toi dont rien sur la terre
N’assouvit les désirs aux cris impérieux?
Que faut-il à ta soif que rien ne désaltère,
Et quel es-tu, chez nous, hôte mystérieux?
Dans nos âmes qu’emplit ta voix sombre et plaintive,
Dans nos coeurs par ton bec et tes ongles tordus,
C’est toi qui veux rouvrir ta grande aile captive,
Ô Souvenir, oiseau des Paradis perdus!
Le matin parfumé riait, frais et vermeil;
Son doux souffle courait sous les feuilles tremblantes,
Comme un soupir d’enfant sortant de son sommeil.
La rosée et le jour éclataient en féeries;
Chaque fleur, tout brin d’herbe avait son diamant,
Et, comme un vaste écrin semé de pierreries,
Tout l’enclos scintillait dans l’or du firmament.
Les arbres secouaient la nocturne paresse,
De chaleur lumineuse heureux de s’imprégner;
Le ciel bleu n’était plus qu’une immense caresse
Où la terre éblouie aimait à se baigner.
Les jets d’eau murmurants en gerbes prismatiques
Au soleil s’élançaient plus luisants que l’acier,
Accompagnés du choeur des oiseaux aquatiques,
Ou des rugissements lointains d’un carnassier.
Tout au loin, sous l’azur, la cité dont le faîte
En un brouillard doré nageait confusément,
Ruche énorme, aux splendeurs de la nature en fête
Mêlait son éternel et sourd bourdonnement.
La verdure, les fleurs, les bois, dans la lumière
Qui leur versait à flots joie et vitalité,
Aussi frais, aussi purs qu’à l’aurore première,
S’enivraient de jeunesse et d’immortalité.
C’était un de ces jours où tout chagrin morose
En espoir s’évapore aux rayons du printemps;
Où le vieillard lui-même, à l’odeur de la rose,
Se rappelle, charmé ses rêves de vingt ans.
J’errais seul, au hasard, sous les branches fleuries,
Le coeur de molle extase et d’oubli pénétré,
La pensée éperdue en vagues rêveries,
Quand j’entendis soudain un cri désespéré,
Un de ces cris d’angoisse, alarme épouvantable
D’un être qui succombe au bout de tous ses voeux,
Dont l’accent se prolonge en écho lamentable,
Et d’horreur aux passants fait dresser les cheveux.
La chanson des oiseaux qui vibrait gaie et vive,
Suspendue à l’instant, s’éteignit par degrés,
Comme dans un banquet, où se meurt un convive,
Se taisent tout-à-coup les rieurs effarés.
Les sinistres appels de cette voix mourante
Retentissaient au loin, d’autres appels suivis;
De l’endroit, d’où partait leur clameur déchirante,
Je m’étais vivement approché, quand je vis,
Dans sa cage de fer, grande et triste figure,
Le Condor qui cherchait à fuir de sa prison :
Les barreaux avaient peur de sa vaste envergure;
On eût dit l’ouragan qui monte à l’horizon;
Et l’on croyait ouïr, à sa voix sibylline,
Comme aux jours disparus des chevaliers errants,
Un de ces étrangers, debout sur la colline,
Qui prédisaient la chute ou la mort des tyrans.
Accourue en tumulte, une foule grotesque
De niais radieux, de badauds aux fronts plats,
Autour de l’animal tragique et gigantesque,
Hurlait, gesticulait ou riait aux éclats.
Quelques rares passants à ce navrant spectacle
Assistaient d’un air triste, et, plaignant avec moi
Le courage du fort brisé contre l’obstacle,
Sentaient pour le captif un douloureux émoi.
Avec son manteau fauve aux reflets de ténèbres,
Ses yeux bruns qui dardaient un rayon fulgurant,
Et le frémissement de ses ailes funèbres
Qu’il secouait pareil au Phénix expirant.
Devant mes yeux encor, -des spectateurs honnie, -
Revit son imposante et sombre majesté,
Jetant aux quatre vents son hymne d’agonie,
Dont l’écho pour jamais dans mon coeur est resté.
Sous les vibrations de ses ailes puissantes
La poussière à ses pieds volait en tourbillons,
Les arbustes courbaient leurs tiges frémissantes,
Comme au souffle du vent les blés dans les sillons.
On voyait se crisper ses serres convulsives
Par la fièvre gonflant les muscles de son cou;
Son perchoir monstrueux et les barres massives
De son cachot tremblaient et craquaient; -tout-à-coup,
Dans un cri formidable, il s’éleva, terrible,
Comme s’il eût tenté d’en briser le plafond;
Sa tête alla frapper la barrière inflexible
Et, poussant un long râle, il tomba sur le fond.
Tel qu’un ange déchu, les ailes pantelantes,
Le colossal oiseau gisait silencieux;
Par moment, relevé sur ses jambes tremblantes,
Il geignait tristement, en regardant les cieux.
Comme je contemplais, prosterné sur la pierre,
Le superbe lutteur vaincu, mort à moitié,
Une larme furtive humecta ma paupière,
Et mon coeur attendri déborda de pitié.
Te voilà donc, lui dis-je, ô toi que la nature
Fit sortir de ses mains si puissant et si beau,
Dans ta fière jeunesse, à la noble stature,
Enseveli vivant dans ce morne tombeau!
Oh! sur ces monts lointains dont la neige éternelle
Couronne les sommets de sa blanche épaisseur,
Où, guettant son absence, à l’aile maternelle,
Pour te mettre à l’encan, t’a ravi le chasseur;
Parmi les pics altiers des vastes Cordillères
Que le ciel, s’il croulait, choisirait pour soutien,
Là-haut, là-haut, bien loin de ces tristes volières,
Quels beaux jours t’attendaient, quel sort était le tien!
Enfant de ces hauts lieux gardés par le tonnerre,
Dans leur splendide horreur grandir en liberté,
Jusqu’au jour où leur cime, intronisant ton aire,
À son tour aurait vu régner ta puberté;
Le matin, quand le sud de sa croix triomphale
Éteint devant le jour son grand phare étoilé,
T’éveiller en sursaut, et, voyant la rafale
T’entr’ouvrir l’infini par le brouillard voilé,
Avec ta jeune épouse escalader les nues,
Et, couple titanique et souverain des airs,
Des sauvages pampas sondant les avenues,
De leurs monstres hideux nettoyer ces déserts;
Des hauteurs du Pérou que le soleil calcine,
À midi, de l’espace aller fier conquérant,
Aux flots du Niagara rafraîchir ta poitrine
Et regagner ton gîte avant le jour mourant :
Essuyer sur les rocs de ces hautains parages
Ton grand bec satisfait de son royal festin,
Et t’endormir le soir au dessus des orages,
Bercé par l’aquilon, c’était là ton destin!
De ta force à présent, sous cette grille immonde,
La fierté se consume en impuissant chagrin,
Et ton vol qui sans peine eût fait le tour du monde
Un cercle de vingt pieds comme un étau l’étreint.
D’une riche pâture on a beau dans ta geôle
Régaler ton royal appétit; vainement
Comme un enfant chéri le soleil te cajole :
Veuf de ta liberté, tu languis tristement.
Mais quand vient la saison où la suave haleine
Du jeune Avril s’épand dans l’azur attiédi,
Où la sérénité de l’atmosphère est pleine
Des magiques parfums qui montent du Midi;
Qu’un navire parti de ces brillants rivages
Dans quelque port voisin vienne abriter ses mâts,
Balançant les trésors, les fruits, les fleurs sauvages
Et les bois odorants de ces heureux climats,
Et qu’un souffle enjoué de la brise marine,
À travers les barreaux de ce cachot fatal,
Aux premiers feux du jour apporte à ta narine
L’arôme inquiétant venu du sol natal,
C’en est fait; que le joug endorme un coeur vulgaire!
Le sang qui parle en toi regimbe sous l’affront;
Tu tressailles pareil au grand cheval de guerre,
Quand de son écurie il entend le clairon.
Le grandiose aspect de tes Andes sublimes,
Où parmi les volcans sont couchés tes aïeux,
Où ta mère, nichée au bord des noirs abîmes,
Couva tes premiers jours, surgit devant tes yeux;
Et ton oreille entend, livrant en longs tonnerres
Leur hymne pindarique aux grands vents orageux,
La cataracte énorme et les bois centenaires
Qui de ta belle enfance accompagnaient les jeux!
Une immense espérance allume ta prunelle;
Un long frisson d’amour parcourt ton dos nerveux;
C’est le mal du pays qui soulève ton aile,
Et vers ton cher Pérou tu sens aller tes voeux!
Le pays, le pays! dans ta cage accablante,
Fou de joie et d’horreur, c’est lui seul que tu vois!
Chaque souffle du vent à ta fièvre brûlante
En apporte de loin les parfums et les voix!
Tu voudrais les revoir ces régions lointaines;
Tu dis au vent qui passe : accours et viens m’ouvrir!
Tu voudrais boire encore aux anciennes fontaines,
Il te faut retourner au pays ou mourir!
Si ton geôlier voulait; à ton vol athlétique
Si de ton noir cachot les froids barreaux s’ouvraient,
En un jour ton élan franchirait l’Atlantique,
Au coucher du soleil les tiens te reverraient.
La destinée, hélas! autrement en décide;
Ce qui te reste à faire, infortuné géant,
C’est de te résigner et d’attendre, placide,
Que la mort te délivre et te jette au néant!
Aujourd’hui te voilà, les deux ailes brisées,
De ton stérile effort stupide, anéanti,
Pauvre grandeur déchue au milieu des risées
D’un peuple applaudissant le sort qui t’a menti.
Demain tu renaîtras de ta chute et, paisible,
Sur ce morne perchoir, pour y souffrir encor,
Tu reviendras, pareil au perroquet risible,
Empereur d’un théâtre où tu sers de décor!
Pour ton malheur du moins le poète a des larmes;
Je reconnais en toi, noble oiseau que je plains,
Un symbole effrayant des pleurs et des alarmes
Dont, sous le poids du sort, nos propres coeurs sont pleins.
Nous aussi, nous mortels qu’une aveugle sagesse,
Sans autre espoir, condamne aux terrestres séjours,
En nous disant : vivez, usez avec largesse
De l’heure qui s’enfuit, -d’où vient que certains jours,
Entourés de plaisirs et de bouches rieuses,
À travers les refrains des plus folles chansons,
Nous entendons des bruits d’ailes mystérieuses
Dont notre chair frémit et dont nous pâlissons?
Quand même autour de nous la vie en fleurs foisonne,
D’où nous vient ce dégoût, cet incurable ennui?
Et quel est ce beffroi qui dans nos seins résonne,
Plus triste et plus profond que la voix de minuit,
Pareil à ces accords qu’avec de sourds murmures
Exhale au vent du soir longeant les noirs coteaux,
Dans la salle déserte où pendent les armures,
La harpe ossianique au fond des vieux châteaux?
Quand du bal rayonnant le magique vertige
Devant nous se pavane aux sons des instruments,
Quand l’essaim gracieux de cent beautés voltige,
Et que le vin déborde aux verres écumants;
Quand tout nous dit : amour, gloire, beauté, fortune,
Quand la joie ensorcelle à la fois tous nos sens,
Quel est ce trouble-fête à la voix importune
Qui gâte nos concerts de ses mornes accents?
Pourquoi ces pleurs soudains, ces pleurs de nostalgie,
Mêlant leur amertume à nos bonheurs humains,
Et qui font au milieu de la folâtre orgie
La coupe de l’ivresse échapper de nos mains?
C’est qu’un instinct sublime au fond de nous sommeille,
Taciturne, immobile, aussi longtemps qu’il dort,
Mais qu’un choc imprévu subitement réveille,
Et fait crier d’horreur, semblable à ce Condor.
Que faut-il? C’est la nuit, une fleur dont la brise
Nous apporte en fuyant le triste et doux parfum,
Invisible cercueil où, d’une aile surprise,
Ressuscite un amour depuis longtemps défunt...
C’est la flûte du pâtre assis dans la vallée,
Évoquant par ses airs nos jours d’adolescent,
Cher printemps dont la fleur au vent s’en est allée,
Sans retour en allée au gouffre où tout descend!
C’est une mélodie, une strophe éplorée,
Où du coeur amoureux chantent les doux frissons,
Qu’autrefois nous disait une bouche adorée,
Qui n’a plus de sourire et n’a plus de chansons.
C’est l’angelus lointain couvrant de ses volées
Les feux du jour mourant sur les coteaux flétris,
Lorsque le soir soupire autour des mausolées,
Où sont couchés les morts que nous avons chéris.
C’est dans le port, auprès du navire qui fume.
Le signal précédant les suprêmes saluts;
C’est le steamer qui fuit, emportant dans la brume
Des amis que peut-être on ne reverra plus.
C’est le cri des oiseaux de passage en automne,
Quand l’hiver est prochain, partant vers d’autres cieux,
Cri puissant qui soulève en nos seins qu’il étonne
Un retentissement d’échos mystérieux!
C’est toute joie, hélas! d’une ombre en deuil suivie;
Tout ce qui brille un jour et meurt en ce bas lieu;
C’est tout ce que l’on aime un instant dans la vie,
Qu’on voudrait retenir et qui nous dit adieu!
Aux palais d’Orient c’est la voix des prophètes
Qui sortent du sérail, le coeur épouvanté,
Criant de leur terrasse aux gardes stupéfaites :
Vanité, vanité, tout n’est que vanité!
Alors, à notre tour, d’une âpre inquiétude
L’assaut vient nous saisir, poignant comme un remord,
Nous entendons passer dans notre solitude
Une effroyable voix plus triste que la mort.
Que veux-tu, que veux-tu, toi dont rien sur la terre
N’assouvit les désirs aux cris impérieux?
Que faut-il à ta soif que rien ne désaltère,
Et quel es-tu, chez nous, hôte mystérieux?
Dans nos âmes qu’emplit ta voix sombre et plaintive,
Dans nos coeurs par ton bec et tes ongles tordus,
C’est toi qui veux rouvrir ta grande aile captive,
Ô Souvenir, oiseau des Paradis perdus!
crodan00- Nombre de messages : 22306
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Re: Poésie
La vie est ainsi faite ? Pourquoi je ne le sais pas.
Comment exprimer ce qu'il y a dans mon coeur? Je ne le sais pas.
Pourquoi faut-il toujours faire des choix? Je ne le sais pas.
J'ai été avec toi et après très peu de temps je t'ai laissé.
Tu m'as laissé partir, sans rien dire, pourquoi? Je ne le sais pas.
Aujourd'hui je le regrette.
Malgré nos disputes, tu resteras quelqu'un d'important à mes yeux.
J'aurais du revenir, mais je ne l'ais pas fais, pourquoi?
Je ne le sais toujours pas. Peut-être ais-je eu peur.
Peur du regard du regard des autres, peur de souffrir, je ne le sais pas.
Les choses ont changés, je le sais.
Tu es une personne unique. Peut-être es-tu la personne
qui guérira mon coeur blessé, brisé, vidé et si souvent piétiné.
Dans tes bras j'étais bien, mais je l'ai vu trop tard, pourquoi?
Je ne le sais pas. Les mots me manque pour exprimer mes sentiments.
Peut-être qu'un jour tu comprendra pourquoi j'ai fais cela.
Maintenant, je n'ais plus peur, mais je regrette.
Tant de questions restent sans réponses, pourquoi? Je ne le sais pas.
Peut-être te reconnaîtras-tu, si tu n'as pas oublié
cette chanson, écrite pour toi, écrite pour moi...
A travers ce poème je me suis exprimée.
Peut-être trop tard mais je l'ai fais malgré tout.
Je te demande de me pardonner pour tout ce que j'ai dis ou fais
qui aurait pu te blesser. Le coeur a ses raisons que la raison ignore.
Pourquoi ? Je ne le sais pas.
Les gens ne comprendront peut-être jamais.
Comment le pourraient-ils?
Ils ne sont ni dans ma tête, ni dans mon coeur rongé par le remords...
Après tout ce temps, je délivre tous ces sentiments cachés
que je ne pourrais jamais oublier... Tu resteras, tout comme ce poème,
à jamais gravé dans mon coeur, qui s'est confié, à travers ces mots,
ces phrases qui donneront sûrement un sens plus claire à ma vie...
Comment exprimer ce qu'il y a dans mon coeur? Je ne le sais pas.
Pourquoi faut-il toujours faire des choix? Je ne le sais pas.
J'ai été avec toi et après très peu de temps je t'ai laissé.
Tu m'as laissé partir, sans rien dire, pourquoi? Je ne le sais pas.
Aujourd'hui je le regrette.
Malgré nos disputes, tu resteras quelqu'un d'important à mes yeux.
J'aurais du revenir, mais je ne l'ais pas fais, pourquoi?
Je ne le sais toujours pas. Peut-être ais-je eu peur.
Peur du regard du regard des autres, peur de souffrir, je ne le sais pas.
Les choses ont changés, je le sais.
Tu es une personne unique. Peut-être es-tu la personne
qui guérira mon coeur blessé, brisé, vidé et si souvent piétiné.
Dans tes bras j'étais bien, mais je l'ai vu trop tard, pourquoi?
Je ne le sais pas. Les mots me manque pour exprimer mes sentiments.
Peut-être qu'un jour tu comprendra pourquoi j'ai fais cela.
Maintenant, je n'ais plus peur, mais je regrette.
Tant de questions restent sans réponses, pourquoi? Je ne le sais pas.
Peut-être te reconnaîtras-tu, si tu n'as pas oublié
cette chanson, écrite pour toi, écrite pour moi...
A travers ce poème je me suis exprimée.
Peut-être trop tard mais je l'ai fais malgré tout.
Je te demande de me pardonner pour tout ce que j'ai dis ou fais
qui aurait pu te blesser. Le coeur a ses raisons que la raison ignore.
Pourquoi ? Je ne le sais pas.
Les gens ne comprendront peut-être jamais.
Comment le pourraient-ils?
Ils ne sont ni dans ma tête, ni dans mon coeur rongé par le remords...
Après tout ce temps, je délivre tous ces sentiments cachés
que je ne pourrais jamais oublier... Tu resteras, tout comme ce poème,
à jamais gravé dans mon coeur, qui s'est confié, à travers ces mots,
ces phrases qui donneront sûrement un sens plus claire à ma vie...
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Re: Poésie
Mon Ange,
Mon île,
L'étincelle qui m'éveille chaque matin,
Car ma première pensée est pour toi.
Elle apporte la chaleur en mon coeur
Et souligne mes lèvres d'un sourire...
...je sais que tu es là.
Mon Ange,
Mon univers,
La tendre présence qui accompagne mes jours.
Même lorsque tu es loin de mes yeux
Mon esprit reste emplit de toi...
...je sais que tu es là.
Mon Ange,
Mon Eden,
Cette douce lumière qui envahit mes nuits,
Veille silencieusement sur mon sommeil
Et chasse les ombres de mes songes...
...je sens que tu es là.
Je t'aime plus que tout
J'aimerai trouver d'autres mots...
J'aimerai de mes doigts,
Avec le fil de mon amour,
Broder sur ta peau,
L'image de ma passion.
Mon île,
L'étincelle qui m'éveille chaque matin,
Car ma première pensée est pour toi.
Elle apporte la chaleur en mon coeur
Et souligne mes lèvres d'un sourire...
...je sais que tu es là.
Mon Ange,
Mon univers,
La tendre présence qui accompagne mes jours.
Même lorsque tu es loin de mes yeux
Mon esprit reste emplit de toi...
...je sais que tu es là.
Mon Ange,
Mon Eden,
Cette douce lumière qui envahit mes nuits,
Veille silencieusement sur mon sommeil
Et chasse les ombres de mes songes...
...je sens que tu es là.
Je t'aime plus que tout
J'aimerai trouver d'autres mots...
J'aimerai de mes doigts,
Avec le fil de mon amour,
Broder sur ta peau,
L'image de ma passion.
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Re: Poésie
Je Veux Te Dire
Je voudrais te dire les secrets de mon coeur
et poser juste un doigt sur tes lèvres.
Je voudrais te dire aussi que tes sourires
m'emportent vers les plus doux délices.
Vers des paysages insoupçonnés
que j'ai découvert grâce à toi et à ton amour.
Le goût de nos désirs résonne en moi
comme si j'étais sous une cascade de plaisirs.
Mes yeux dans tes yeux, je veux t'avouer
tous les murmures interdits de mes rêves
Ce qu'on ne dit à personne, des tendresses à rougir
et qui te feront chavirer de Bonheur.
Je veux te chuchoter des « je t'aime » à l'infini
alors tu n'oseras plus me dire je ne te crois pas
Chaque seconde qui passe je pense à toi
et la passion nous rapproche un peu plus tout les deux.
Je t'aime de plus en plus fort
à chaque instant, à chaque souffle.
Et quand je sens que tu penses à moi,
j'ai comme un frisson de plaisir qui glisse sur moi.
Merci mon Amour pour tout ce que tu es,
pour tout l'amour que tu me donnes.
Merci d'être là pour moi, pour me faire plaisir.
Comme je suis heureuse dans mon coeur.
Je voudrais te dire les secrets de mon coeur
et poser juste un doigt sur tes lèvres.
Je voudrais te dire aussi que tes sourires
m'emportent vers les plus doux délices.
Vers des paysages insoupçonnés
que j'ai découvert grâce à toi et à ton amour.
Le goût de nos désirs résonne en moi
comme si j'étais sous une cascade de plaisirs.
Mes yeux dans tes yeux, je veux t'avouer
tous les murmures interdits de mes rêves
Ce qu'on ne dit à personne, des tendresses à rougir
et qui te feront chavirer de Bonheur.
Je veux te chuchoter des « je t'aime » à l'infini
alors tu n'oseras plus me dire je ne te crois pas
Chaque seconde qui passe je pense à toi
et la passion nous rapproche un peu plus tout les deux.
Je t'aime de plus en plus fort
à chaque instant, à chaque souffle.
Et quand je sens que tu penses à moi,
j'ai comme un frisson de plaisir qui glisse sur moi.
Merci mon Amour pour tout ce que tu es,
pour tout l'amour que tu me donnes.
Merci d'être là pour moi, pour me faire plaisir.
Comme je suis heureuse dans mon coeur.
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Re: Poésie
Éloge D'Amour À La Femme De Ma Vie
Avec toi ma chérie, j'ai envie de tout partager
Avec toi ma chérie, je me sens libre et légère comme le vent
Avec toi ma chérie, je peux libérer mes vieux démons qui me hantent
Avec toi ma chérie, plus rien ne me fait peur
Avec toi ma chérie, mon coeur est rempli d'allégresse
Avec toi ma chérie, je sens cette confiance mutuelle.
Tu es si importante pour moi dans ma vie,
De par ton amour et ta patience
Tu fais de moi la plus heureuse des femmes
Jamais une personne n'a été aussi importante pour moi
Jamais plus je ne connaîtrai une autre personne comme toi
Car tu es unique donc si précieuse pour moi
Tout ce qui m'entoure me parle de toi
Partout où je pose mon regard, je ne vois que toi
L'amour à distance est difficile
Mais combien sont enivrantes les retrouvailles
Je suis prête à t'attendre le temps qu'il faudra
Ce ne sera pas facile mais j'ai assé d'amour pour ça
Ce que j'aime le plus de notre relation
C'est l'échange mutuel de l'amour et du respect
La confiance qu'on se donne toutes les deux
Sans arrière pensée et sans douter de l'autre
Les baisers de départ du dimanche soir sont déchirants
Mais combien apaisants pour cette douleur intérieure
Durant la semaine, la douleur devient vite de l'ennuie
Car quand tu n'es pas avec moi, tu me manques tellement
Je n'imagine pas ma vie sans toi
Toutes ces années, j'ai senti que j'étais incomplète
Et toi tu as comblé ce vide en harmonie avec mon coeur
Tu es cette flamme qui réchauffe mon âme
Tu es cette lumière qui éclaire mon coeur
Tu es la meilleure partie de moi
Tu es la femme que j'ai toujours voulu
Même si j'aurais voulu fabriquer ma propre femme
Elle n'aurait pas été supérieure à toi
Car toi, tu es unique et tu me plais ainsi
Il n'y a pas assé de mots dans le monde
Pour t'exprimer tout ce que je ressens pour toi
Une chose est certaine est que mon amour
Pour toi est sincère et profond
Dans tes yeux je vois la lumière de ton âme pure
Ta beauté intérieure resurgie sur ton extérieure
Que de beaux trésors se cache dans ton coeur
Comment se fait-il qu'il faut toute une vie parfois
Pour trouver une personne comme toi
Je suis heureuse que le destin nous aies réunis
Car j'en suis certaine, nous sommes faîtes l'une pour l'autre
Je t'aimerai toute ma vie mon amour
Nous ferons un grand bout de chemin ensemble
Côte à côte et main dans la main
Avec le dialogue et la patience
Nous pourrons nous comprendre et
Nous compléter et trouver des solutions ensemble
Je remets notre destinée entre les mains de l'avenir
Je sais aussi que quand nous unirons nos vies
Par les voeux du mariage, ce sera par amour
Je vais te donner mon coeur à part entière
Et aussi mettre mon âme à nue devant toi
La vie ne sera pas toujours douce pour nous
Mais notre amour nous aidera à faire face
Aux situations difficiles en l'affrontant à deux
Je vais prendre soin de toi tout au long de ma vie
Et je sais que toi aussi tu vas prendre soin de moi
Nous serons là l'une pour l'autre, partageant notre quotidien
Nos peines et nos joies, nos victoires et nos échecs
C'est ainsi que je vois la vie avec toi mon amour
Je t'aimerai jusqu'à la fin de ma vie
Et je n'ai pas peur de le dire à voix haute
Car c'est mon coeur et mon âme qui le disent
C'est ce que je ressens au plus profond de moi
Je t'aime mon amour
Avec toi ma chérie, je me sens libre et légère comme le vent
Avec toi ma chérie, je peux libérer mes vieux démons qui me hantent
Avec toi ma chérie, plus rien ne me fait peur
Avec toi ma chérie, mon coeur est rempli d'allégresse
Avec toi ma chérie, je sens cette confiance mutuelle.
Tu es si importante pour moi dans ma vie,
De par ton amour et ta patience
Tu fais de moi la plus heureuse des femmes
Jamais une personne n'a été aussi importante pour moi
Jamais plus je ne connaîtrai une autre personne comme toi
Car tu es unique donc si précieuse pour moi
Tout ce qui m'entoure me parle de toi
Partout où je pose mon regard, je ne vois que toi
L'amour à distance est difficile
Mais combien sont enivrantes les retrouvailles
Je suis prête à t'attendre le temps qu'il faudra
Ce ne sera pas facile mais j'ai assé d'amour pour ça
Ce que j'aime le plus de notre relation
C'est l'échange mutuel de l'amour et du respect
La confiance qu'on se donne toutes les deux
Sans arrière pensée et sans douter de l'autre
Les baisers de départ du dimanche soir sont déchirants
Mais combien apaisants pour cette douleur intérieure
Durant la semaine, la douleur devient vite de l'ennuie
Car quand tu n'es pas avec moi, tu me manques tellement
Je n'imagine pas ma vie sans toi
Toutes ces années, j'ai senti que j'étais incomplète
Et toi tu as comblé ce vide en harmonie avec mon coeur
Tu es cette flamme qui réchauffe mon âme
Tu es cette lumière qui éclaire mon coeur
Tu es la meilleure partie de moi
Tu es la femme que j'ai toujours voulu
Même si j'aurais voulu fabriquer ma propre femme
Elle n'aurait pas été supérieure à toi
Car toi, tu es unique et tu me plais ainsi
Il n'y a pas assé de mots dans le monde
Pour t'exprimer tout ce que je ressens pour toi
Une chose est certaine est que mon amour
Pour toi est sincère et profond
Dans tes yeux je vois la lumière de ton âme pure
Ta beauté intérieure resurgie sur ton extérieure
Que de beaux trésors se cache dans ton coeur
Comment se fait-il qu'il faut toute une vie parfois
Pour trouver une personne comme toi
Je suis heureuse que le destin nous aies réunis
Car j'en suis certaine, nous sommes faîtes l'une pour l'autre
Je t'aimerai toute ma vie mon amour
Nous ferons un grand bout de chemin ensemble
Côte à côte et main dans la main
Avec le dialogue et la patience
Nous pourrons nous comprendre et
Nous compléter et trouver des solutions ensemble
Je remets notre destinée entre les mains de l'avenir
Je sais aussi que quand nous unirons nos vies
Par les voeux du mariage, ce sera par amour
Je vais te donner mon coeur à part entière
Et aussi mettre mon âme à nue devant toi
La vie ne sera pas toujours douce pour nous
Mais notre amour nous aidera à faire face
Aux situations difficiles en l'affrontant à deux
Je vais prendre soin de toi tout au long de ma vie
Et je sais que toi aussi tu vas prendre soin de moi
Nous serons là l'une pour l'autre, partageant notre quotidien
Nos peines et nos joies, nos victoires et nos échecs
C'est ainsi que je vois la vie avec toi mon amour
Je t'aimerai jusqu'à la fin de ma vie
Et je n'ai pas peur de le dire à voix haute
Car c'est mon coeur et mon âme qui le disent
C'est ce que je ressens au plus profond de moi
Je t'aime mon amour
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Re: Poésie
Paul Verlaine (1844-1896)
En patinant
Nous fûmes dupes, vous et moi,
De manigances mutuelles,
Madame, à cause de l'émoi
Dont l'éEacute,té férut nos cervelles.
Le Printemps avait bien un peu
Contribué, si ma mémoire
Est bonne, à brouiller notre jeu,
Mais que d'une façon moins noire!
Car au printemps l'air est si frais
Qu'en somme les roses naissantes
Qu'Amour semble entrouvrir exprès
Ont des senteurs presque innocentes;
Et même les lilas ont beau
Pousser leur haleine poivrée,
Dans l'ardeur du soleil nouveau :
Cet excitant au plus récrée,
Tant le zéphyr souffle, moqueur,
Dispersant l'aphrodisiaque
Effluve, en sorte que le coeur
Chôme et que même l'esprit vaque.
Et qu'émoustillés, les cinq sens
Se mettent alors de la fête,
Mais seuls, tout seuls, bien seuls et sans
Que la crise monte à la tête.
Ce fut le temps, sous de clairs ciels,
(Vous vous en souvenez-vous, Madame?),
Des baisers superficiels
Et des sentiments à fleur d'âme,
Exempts de folles passions,
Pleins d'une bienveillance amène,
Comme tous deux nous jouissions
Sans enthousiasme - et sans peine!
Heureux instants! - mais vint l'É,té!
Adieu, rafraîchissantes brises!
Un vent de lourde volupté
Investit nos âmes surprises.
Des fleurs aux calices vermeils
Nous lancèrent leurs odeurs mûres,
Et partout les mauvais conseils
Tombèrent sur nous des ramures.
Nous cédâmes à tout cela,
Et ce fut un bien ridicule
Vertigo qui nous affola
Tant que dura la canicule.
Rires oiseux, pleurs sans raisons,
Mains indéfiniment pressées,
Tristesses moites, pâmoisons,
Et que vague dans les pensées!
L'automne, heureusement, avec
Son jour froid et ses bises rudes,
Vint nous corriger, bref et sec,
De nos mauvaises habitudes,
Et nous induisit brusquement
En l'élégance réclamée
De tout irréprochable amant
Comme de toute digne aimée...
Or, c'est l'Hiver, Madame, et nos
Parieurs tremblent pour leur bourse,
Et déjà les autres traîneaux
Osent nous disputer la course.
Les deux mains dans votre manchon,
Tenez-vous sur la banquette,
Et filons! et bientôt Fanchon
Nous fleurira - quoi qu'on caquette!
De manigances mutuelles,
Madame, à cause de l'émoi
Dont l'éEacute,té férut nos cervelles.
Le Printemps avait bien un peu
Contribué, si ma mémoire
Est bonne, à brouiller notre jeu,
Mais que d'une façon moins noire!
Car au printemps l'air est si frais
Qu'en somme les roses naissantes
Qu'Amour semble entrouvrir exprès
Ont des senteurs presque innocentes;
Et même les lilas ont beau
Pousser leur haleine poivrée,
Dans l'ardeur du soleil nouveau :
Cet excitant au plus récrée,
Tant le zéphyr souffle, moqueur,
Dispersant l'aphrodisiaque
Effluve, en sorte que le coeur
Chôme et que même l'esprit vaque.
Et qu'émoustillés, les cinq sens
Se mettent alors de la fête,
Mais seuls, tout seuls, bien seuls et sans
Que la crise monte à la tête.
Ce fut le temps, sous de clairs ciels,
(Vous vous en souvenez-vous, Madame?),
Des baisers superficiels
Et des sentiments à fleur d'âme,
Exempts de folles passions,
Pleins d'une bienveillance amène,
Comme tous deux nous jouissions
Sans enthousiasme - et sans peine!
Heureux instants! - mais vint l'É,té!
Adieu, rafraîchissantes brises!
Un vent de lourde volupté
Investit nos âmes surprises.
Des fleurs aux calices vermeils
Nous lancèrent leurs odeurs mûres,
Et partout les mauvais conseils
Tombèrent sur nous des ramures.
Nous cédâmes à tout cela,
Et ce fut un bien ridicule
Vertigo qui nous affola
Tant que dura la canicule.
Rires oiseux, pleurs sans raisons,
Mains indéfiniment pressées,
Tristesses moites, pâmoisons,
Et que vague dans les pensées!
L'automne, heureusement, avec
Son jour froid et ses bises rudes,
Vint nous corriger, bref et sec,
De nos mauvaises habitudes,
Et nous induisit brusquement
En l'élégance réclamée
De tout irréprochable amant
Comme de toute digne aimée...
Or, c'est l'Hiver, Madame, et nos
Parieurs tremblent pour leur bourse,
Et déjà les autres traîneaux
Osent nous disputer la course.
Les deux mains dans votre manchon,
Tenez-vous sur la banquette,
Et filons! et bientôt Fanchon
Nous fleurira - quoi qu'on caquette!
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Re: Poésie
Soirs
Soirs où la chair n'est qu'une grande plainte désolée vers
les étoiles...
Soirs où meurent toutes les âmes vaines, lasses de frémir
et d'adorer...
Soirs pareils à des fantômes glissant au bord du sommeil
et faisant de la nuit une fresque d'ombres passionnées...
Soirs énervés où les hommes sont tendres comme des
fleurs, et les femmes plus abandonnées que les choses...
Soirs d'ivresse dans la paix molle des campagnes...
Soirs où les fronts, comme l'azur pointé d'astres,
s'illuminent de pensées...
Soirs déployés en oriflammes sur le triomphe des
victoires ou l'amertume des défaites...
Soirs froids de janvier où les maisons silencieuses abritent
et réchauffent la misère des hommes...
Soirs de repliement sur soi, d'analyse destructrice dans
l'attente du bonheur...
Soirs d'aspirations vers des réalités qui échappent à
l'étreinte...
Soirs où sanglote, dans la tourmente, la nature effrayée de
ses crimes et de son insolente jeunesse...
Soirs d'apothéose pour les hommes de vérité qui
clamaient, en pâlissant, des raisons de salut au Monde...
Soirs de pardon et d'ivresse dans l'horreur de se
ressaisir...
Soirs d'automne discret, nuancé, subtil, de septembre,
auprès des fontaines verdies de feuilles mortes qui gardent,
en leur tombeau, les illusions de l'été, les amours d'août...
Soirs saignants, si pareils à des suaires qui enveloppent
les collines, transies des baisers de la mort...
Soirs où l'air embaumé est déchiré de mourantes
musiques.
Soirs craintifs et peureux du bonheur, qui étouffent, se
pâment et se dissolvent en embrassements.
Soirs se posant, à la façon des caresses, sur les chefs-
d'oeuvre de l'art et de la beauté...
Soirs hérissés d'angoisses sur des nuits d'agonies et
d'effrois...
Soirs descendant dans la mer avec des traînées d'astres et
l'égrènement des illusions en fleurs...
Soirs doux et caressants; Soirs sombres et tourmentés;
Soirs calmes et frais; Soirs orageux pleins de cris et de
tempêtes; Soirs chauds qui enivrent; Soirs engainés de gel et
de cristaux qui drapent la nuit d'un linceul et la dressent, sans
espoir, sous le vent des espaces, en mendiante de l'amour.
Je vous célèbre, ô Soirs, qui êtes un beau drame qui se
déchiffre et s'accorde au mystère des âmes; j'épouse en vous
les mille et un gémissements qui s'éteignent, et sur vos
ombres remuantes, je salue la promenade des chimères
enlacées.
Je vous prie, ô Soirs, si lumineux, si fiers, si élancés et si
tristes, car vous me semblez être le tombeau capitonné où le
coeur humain se cherche un asile, un temple pour la mort et
l'oubli...
Soirs où la chair n'est qu'une grande plainte désolée vers
les étoiles...
Soirs où meurent toutes les âmes vaines, lasses de frémir
et d'adorer...
Soirs pareils à des fantômes glissant au bord du sommeil
et faisant de la nuit une fresque d'ombres passionnées...
Soirs énervés où les hommes sont tendres comme des
fleurs, et les femmes plus abandonnées que les choses...
Soirs d'ivresse dans la paix molle des campagnes...
Soirs où les fronts, comme l'azur pointé d'astres,
s'illuminent de pensées...
Soirs déployés en oriflammes sur le triomphe des
victoires ou l'amertume des défaites...
Soirs froids de janvier où les maisons silencieuses abritent
et réchauffent la misère des hommes...
Soirs de repliement sur soi, d'analyse destructrice dans
l'attente du bonheur...
Soirs d'aspirations vers des réalités qui échappent à
l'étreinte...
Soirs où sanglote, dans la tourmente, la nature effrayée de
ses crimes et de son insolente jeunesse...
Soirs d'apothéose pour les hommes de vérité qui
clamaient, en pâlissant, des raisons de salut au Monde...
Soirs de pardon et d'ivresse dans l'horreur de se
ressaisir...
Soirs d'automne discret, nuancé, subtil, de septembre,
auprès des fontaines verdies de feuilles mortes qui gardent,
en leur tombeau, les illusions de l'été, les amours d'août...
Soirs saignants, si pareils à des suaires qui enveloppent
les collines, transies des baisers de la mort...
Soirs où l'air embaumé est déchiré de mourantes
musiques.
Soirs craintifs et peureux du bonheur, qui étouffent, se
pâment et se dissolvent en embrassements.
Soirs se posant, à la façon des caresses, sur les chefs-
d'oeuvre de l'art et de la beauté...
Soirs hérissés d'angoisses sur des nuits d'agonies et
d'effrois...
Soirs descendant dans la mer avec des traînées d'astres et
l'égrènement des illusions en fleurs...
Soirs doux et caressants; Soirs sombres et tourmentés;
Soirs calmes et frais; Soirs orageux pleins de cris et de
tempêtes; Soirs chauds qui enivrent; Soirs engainés de gel et
de cristaux qui drapent la nuit d'un linceul et la dressent, sans
espoir, sous le vent des espaces, en mendiante de l'amour.
Je vous célèbre, ô Soirs, qui êtes un beau drame qui se
déchiffre et s'accorde au mystère des âmes; j'épouse en vous
les mille et un gémissements qui s'éteignent, et sur vos
ombres remuantes, je salue la promenade des chimères
enlacées.
Je vous prie, ô Soirs, si lumineux, si fiers, si élancés et si
tristes, car vous me semblez être le tombeau capitonné où le
coeur humain se cherche un asile, un temple pour la mort et
l'oubli...
crodan00- Nombre de messages : 22306
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Localisation : Soings en sologne
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