Les poêles à bois

Les poêles à bois : entre économies et écologie





Le bois est l'un des plus anciens modes de chauffage. Depuis quelques années, il bénéficie d'un regain d'intérêt de la part des consommateurs ; sans doute lié aux préoccupations écologiques et à l'augmentation du prix des modes de chauffage traditionnels. Parmi les différents appareils fonctionnant au bois, L'Internaute vous propose un zoom sur les poêles.

Des avantages économiques et écologiques

Les poêles à bois présentent de nombreux avantages.

D’une part, ils sont économiques. En effet, le prix du bois est relativement stable, contrairement à celui du fioul et celui du gaz.
Ainsi, le label Flamme verte a effectué une comparaison du prix d'achat des énergie (pour le particulier) en centimes d'euros par kWh. Alors que le coût d'un kWh produit par du fioul domestique revient à 0,068 €, et celui d'un kWh produit par le gaz naturel revient à 0,051 € ; le prix d'un kWh produit par le bois n'est que de 0,026 €*.

D’autre part, ils sont nettement meilleurs pour l’environnement, puisqu’ils utilisent une énergie naturelle et renouvelable. En outre, le niveau des émissions polluantes est bien inférieur à celui des modes de chauffage classique.
On considère le bois comme une énergie neutre, puisque la quantité de CO2 émise lors de sa combustion est la même que celle qu'il a stocké pendant toute sa croissance.

Par ailleurs, les poêles à bois sont particulièrement simples à installer, puisqu’il suffit qu’ils soient raccordés à un conduit d’évacuation. Toutefois, il est indispensable que la pose de l’appareil soit effectuée par un professionnel, afin de pouvoir utiliser l’appareil en toute sécurité, et de pouvoir bénéficier du crédit d’impôt.

Les poêles à bois sont également plus performants - leur rendement est de 60% à 80%, en moyenne - que les cheminées à foyer ouvert, dont le rendement n’excède pas 20%. En effet, avec les poêles à bois, la combustion est rapide et la température de la pièce augmente en peu de temps. Une température que vous pouvez facilement conserver en alimentant votre poêle régulièrement ; sans quoi elle redescendra très vite.

Enfin, la large gamme de produits proposés sur le marché leur permet de s’adapter à tous les styles d’intérieurs, qu’ils soient classiques ou contemporains.

Les poêles à bois classiques

Il existe deux grands types de poêles à bois : les poêles à bûches et les poêles à granulés (ou pellets).

Premier type de poêles à bûches : les poêles classiques.
Ce sont les plus anciens et les moins chers, en moyenne 500 €. Ils sont aujourd’hui très répandus, surtout dans les habitations anciennes.
Malheureusement, leur rendement ne dépasse pas 50% et leur autonomie est très faible. En effet, si le système prévoit la combustion des bûches, il ne prévoit pas la combustion des gaz, contrairement aux modèles plus récents.

Les poêles à post-combustion

Deuxième type de poêles à bûches : les poêles à post combustion.
Le système des poêles à post combustion est plus complexe. En effet, grâce à une arrivée d’air secondaire dans la partie supérieure de l’appareil, les gaz issus de la combustion du bois sont eux-mêmes brûlés. On parle aussi de bi-combustion.
Le rendement de ces appareils est de 60 à 80%.
Si leur rendement est beaucoup plus élevé que celui des modèles classiques, leur prix l'est aussi. Ainsi, comptez en moyenne 1000 € pour ce type de produit. Ils sont commercialisés par les marques Brisach, Supra, Carminos, Invicta, Godin...

Les poêles à granulés

Outre les poêles à bûches, vous trouverez sur le marché des poêles à granulés de bois (ou pellets).
Ils reposent sur le même principe de fonctionnement que les poêles à bûches. En revanche, ils sont sans aucun doute plus simples d’utilisation, les granulés étant évidemment plus faciles à manipuler que les bûches.
Ces granulés sont fabriqués à partir de sciures et de copeaux qui sont séchés, broyés puis comprimés.
Ils sont insérés dans un petit réservoir, puis, grâce à une vis sans fin, ils sont apportés de manière régulière, jusqu’à un creuset ou une résistance qui les enflamme. Le tout est géré grâce à un système électronique, ce qui nécessite que l’appareil soit raccordé à l’électricité.
Le rendement des poêles à granulés de bois approche, en moyenne, les 85%. Leur coût est également assez élevé, 2500 € en moyenne. Les marques Invicta, Deville ou encore Dutry commercialisent ce type d'appareils.

Notez tout de même que ces poêles ne sont pas les plus respecteux de l'environnement. En effet, la fabrication des pellets nécessite beaucoup d'énergie, et est donc à l'origine d'une pollution qui n'existe pas pour les systèmes classiques.

Le crédit d'impôt

Depuis 2005, et jusqu’au 31/12/2009, les propriétaires investissant, pour leur résidence principale, dans des installations en faveur du développement durable peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt correspondant à 50% des frais engagés, hors main d’œuvre. L’objectif est de développer la diffusion de matériels performants au plan énergétique et utilisant des énergies renouvelables afin d’atteindre les objectifs fixés par la France en matière d’économie d’énergie.

Sont concernés par ce crédit d’impôt :
- les équipements de chauffage (chaudières basse température et à condensation) ;
- les matériaux d'isolation ;
- les appareils de régulation de chauffage ;
- les équipements utilisant des énergies renouvelables ;
- les pompes à chaleur dont la finalité essentielle est la production de chaleur ;
- les équipements de raccordement à certains réseaux de chaleur alimentés majoritairement par des énergies renouvelables ou des installations de cogénération.

Les poêles à bois dont le rendement est supérieur à 70%, et dans lesquels la concentration en monoxyde de carbone est inférieure à 0,6% sont donc concernés par cet avantage fiscal. Les normes en vigueur pour ce type d’appareil sont : NF EN 13240 ou NF D 35376 ou NF 14785 ou EN 15250.

L’habitation dans laquelle est installé le matériel doit être achevée depuis au moins deux ans.

Notez que ce crédit d’impôt concerne aussi bien les personnes qui sont imposables que celles qui ne le sont pas. En effet, si le montant du crédit d’impôt est supérieur au montant de l’imposition, la différence est remboursée au contribuable.

Le montant des dépenses engagées pour une installation en faveur du développement durable, ouvrant droit au crédit d’impôt, ne peut excéder 8000 € pour une personne seule, 16000 € pour un couple. A cela on ajoute 400 € par personne à charge supplémentaire.